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Déjeuner de presse

Déjeuner de presse

Promotion des investissements : Le Fonsis pourrait être fonctionnel dès janvier 2014.

Conçu dans le cadre du programme politique du chef de l’Etat, Macky Sall, le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis)  est dans sa phase préparatoire et pourrait être fonctionnel dès janvier 2014. Hier, face à la presse, son directeur général, Amadou Hott, est revenu sur cet instrument qui est une société à holding d’investissement dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire à 100 %.  

Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), instrument de relance économique élaboré dans le programme « Yoonu yokkuté » du président de la République, pourrait être fonctionnel à partir de janvier 2014, a annoncé son directeur général, Amadou Hott, hier, lors d’une rencontre avec la presse. Pour l’heure, le Fonsis est encore en phase préparatoire. D’ici à la fin de l’année, indique M. Hott, les effectifs seront en place à 50 %. Le taux d’investissement appliqué par le Fonsis sera moindre par rapport aux fonds purement privés parce que, selon son directeur général, il y a  aussi l’ambition de développer le pays. Mais, prévient-il, « même si l’on sera moins regardant, il faut qu’il y ait un minimum de rentabilité pour qu’au moins le coût du financement que l’on supporte puisse être remboursé par la rentabilité sur les fonds propres qu’on met dans les entreprises ». Mais il y a aussi la rentabilité économique qui est surtout visée par rapport à un projet.

Le Fonsis, outil innovant de promotion des investissements, a fait l’objet, en 2012, d’un vote de loi autorisant sa création. Depuis sa promulgation en début 2013, indique M. Hott,  on travaille à la mise en œuvre. D’habitude, a affirmé le patron du Fonsis, ce genre de fonds est créé par des pays qui ont d’importantes ressources pétrolières ou minières. Il y a eu, selon M. Hott, plusieurs modèles, mais le premier fonds souverain a été mis sur pied par Abu Dhabi notamment « Abu Dhabi investmentauthority ». Ce fonds gère les excédents budgétaires du gouvernement d’Abu Dhabi, il a aujourd’hui plus de 1000 milliards d’actifs. L’autre modèle est celui de Singapour, à partir duquel, la France s’est inspirée pour créer le Fonds stratégique d'investissement (Fsi) afin de relancer son économie durant la crise 2007-2008. D’autres pays émergents comme la Malaisie et la Corée du Sud ont expérimenté ce type de fonds. « Dans le programme Yoonu Yokuté, le président de la République s’est engagé à mettre en place le Fonsis qui va  prendre les participations dans des entreprises et dans de nouveaux projets », ajoute Amadou Hott.

 Des investissements destinés aux secteurs prioritaires

Au lieu de mettre chaque année 35 milliards de FCfa sur la table, le fonds sera doté d’actifs de l’Etat, c’est-à-dire des biens qui peuvent être des participations dans des entreprises comme la Sonatel et d’autres actions que l’Etat détient dans d’autres sociétés. Mais quelle que soit l’origine des ressources, elles  seront  allouées aux projets les plus rentables sur lesquels on peut tirer de la valeur ajoutée. « Même si l’on ne donne pas, chaque année, 35 milliards de FCfa cash, on peut donner des actifs supérieurs à 250 milliards de FCfa qui nous permettent de lever d’autres 250 milliards de FCfa pour investir dans l’économie », indique le directeur général du Fonsis. Ce qui est important, poursuit-il, c’est d’avoir des actifs qui permettent de s’endetter sans alourdir l’Etat. Dans le Fonsis, explique M. Hott, il y a la partie investissement stratégique qui est plus lourde,  mais il y a aussi l’investissement Pme. Dans ce dernier volet et conformément à l’ambition de l’Etat de soutenir les Pme, comme l’a rappelé, dans son discours de politique générale le Premier ministre, il est envisagé de créer un sous-fonds dans lequel le Fonsis va investir en attirant d’autres investisseurs spécialistes  des Pme. L’objectif de cette structure qui sera mis en place dès que possible, est de permettre de renforcer le capital des Pme qui sont en difficulté ou bien ceux qui veulent investir dans de nouveaux projets. Les investissements du Fonsis seront particulièrement orientés vers des secteurs prioritaires comme la transformation des produits agricoles qui crée beaucoup d’emplois, mais aussi les technologies de l’information et de la communication avec des services tels que les call-centers et le secteur énergétique.

Adama MBODJ

Source de l'article: 

Le Soleil